Épreuves et résilience, un guide pratique pour son chemin de vie est paru en septembre 2021 aux éditions Sydney Laurent. Réalisé à partir d’une série d’entretiens physiques et téléphoniques, cet ouvrage de développement personnel est le fruit d’une très belle collaboration avec Geoffroy Delion. Un directeur financier devenu consultant en ressources humaines dont la démarche intellectuelle s’écarte des sentiers battus.
Un travail à quatre mains
Un livre pensé, mûri, projeté par un auteur puis rédigé par un écrivain biographe n’existe que par leur action conjuguée. L’un apporte le contenu (ici : retour d’expérience, concepts, théories, convictions personnelles) ; l’autre, le contenant, c’est-à-dire l’enveloppe, le réceptacle capable d’accueillir cette matière.
L’écrivain biographe est un couturier qui taille des costumes de mots sur-mesure. Selon une méthode et une écoute actives puisque la relation contenu-contenant est par essence dynamique. Fonctionnant sur le principe des vases communicants, elle ne saurait de fait obéir à à une simple logique de dépôt. La mise en mots donne du corps et du sens au contenu qui, sortant du magma, peut s’organiser. Elle met en lumière et renvoie au narrateur le sens même de ses propos dans un exposé plus ordonné, plus concis.
Si l’auteur dessine, plante ou échafaude ses idées en parlant, le biographe les débrouille en écrivant. Les exigences de l’écrit, qui président au poids et à la force du discours argumentatif, l’obligent à creuser l’élaboration de la pensée exprimée par l’auteur. La matière elle-même influence le texte en infléchissant les choix narratifs et l’approche de l’écrivain. Ainsi Épreuves et résilience, un guide pratique pour son chemin de vie est-il né de cette alchimie particulière où contenu et contenant ne cessent d’interagir
Une collaboration à distance
Geoffroy Delion habite en région parisienne ; moi, dans les environs de Montpellier. La distance géographique aurait pu freiner ou compliquer notre collaboration étant donné que l’essentiel du travail s’est effectué par téléphone. Dans un entretien où le client se confie au biographe, la présence physique est importante parce que beaucoup de messages passent par les circuits sensoriels. L’attitude, les gestes, les expressions faciales donnent généralement des informations complémentaires. Elles appuient et enrichissent la communication au-delà des mots prononcés.
In fine, cette absence de paralangage n’a pas été gênante. Aux endroits les plus techniques des propos de Geoffroy, elle a même facilité ma concentration et mon écoute. Là où la gestuelle, les mimiques, les mouvements du corps auraient pu être source de distraction, mes oreilles se sont polarisées sur la teneur du discours.
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